Etude réalisée en 2020 par Yasemin Copur-Gencturk, professeur associé d'éducation à l’Université de Californie du Sud.
L'apprentissage virtuel en visio est loin d'avoir atteint son apogée, mais il a fait son entrée dans l'enseignement primaire et secondaire. Une étude de Yasemin Copur-Gencturk « Teachers’ bias against the mathematical ability of female, Black, and Hispanic students » montre que l’apprentissage à distance offre parfois un environnement propice à l'émergence des préjugés inconscients chez les enseignants.
Dans cette étude, des chercheurs ont constaté que lorsqu'on leur demandait d'évaluer en amont le niveau en mathématiques d'élèves dans la même section dans une classe virtuelle Zoom simulée, les enseignants étaient plus susceptibles de recommander un test d’évaluation pour les élèves de peau noire que pour les élèves blancs. Les enseignants tendaient également à proposer aux élèves garçons un test pour surdoué plutôt qu’aux filles…
« Il s'agit de décisions qui peuvent influer la trajectoire de la carrière scolaire et de la vie des élèves », a déclaré Yasemin Copur-Gencturk, professeur associé d'éducation à l'université de Californie du Sud et chercheuse principale de l'étude.
En visio, les enseignants peuvent inconsciemment puiser dans les informations sociales sur les élèves et appliquer involontairement des stéréotypes liés à la race et au sexe dans leurs évaluations.
"Nous savons que les préjugés implicites surviennent généralement ou se produisent lorsqu'il y a peu d'informations sur un élève", a-t-elle déclaré. "Les enseignants ont affaire à des tonnes de choses, et ils sont humains. Tout le monde a des préjugés inconscients. L'objectif de la recherche est d'accroître la prise de conscience, si les enseignants le savent, ils ne le reproduiront plus."
L’apprentissage virtuel en visio semble être un terrain encore nouveau pour élèves et enseignants où l’image de l’autre, figée de surcroit, peut faire remonter des jugements pré-conçus. Cette étude américaine qui devra être enrichie à l’avenir avec d’autres données, rappelle aussi la pratique de l’anonymisation des CVs en France qui permettait d’atteindre une plus grande égalité de chance de recrutement (pratique peu généralisée…)
Quid des entretiens dans le Metaverse ? En effet, le Metaverse, cet espace décentralisé en réalité Virtuelle, accessible depuis n’importe quel point de la planète…permet de revêtir les traits d’un avatar « anonyme « et de rencontrer son ou ses recruteurs, eux-mêmes sous formes d’avatars dans un bureau virtuel. Ici l’apparence extérieure et/ou les potentielles singularités de l’élève ou du candidat ne sont plus directement visibles à l’écran et n’interagissent donc pas avec la perception du recruteur
Un moyen, à priori, de s’affranchir des biais inconscients du recruteur pour uniquement se concentrer sur la formation, l’expérience du candidat, sa motivation… à condition bien sûr de sélectionner un avatar « neutre » qui ne va pas lui-même par son style induire des biais cognitifs dans la tête du recruteur…
Le Metaverse, par sa facilité d’accès à une grande bibliothèque d’environnements et d’objets en 3 dimensions offre un vaste champ d’expériences multiple et variées … Le Recrutement , la Formation scolaire, la formation continue, la Formation des Softskills trouvent une nouvelle dimension et encore un vaste terrain d’exploration à bâtir
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