1. Pourquoi se poser une telle question ?
Peut-on sensibiliser à ce qui ne se voit pas ? Non, ce n’est pas le dernier sujet tombé au bac philo. Il s’agit d’une réelle question. En effet, il semble saugrenu de parler de quelque chose d’invisible.
Pourtant, la non-visibilité de certain caractère, est tellement importante, qu’elles s’emblent plus prégnante. Ainsi, une personne atteinte d’une maladie par exemple est dans une situation ou les difficultés qu’elle ressentirais serait amoindrie par “l’invisibilité” de sa situation. Elle pourrait souffrir du fait qu’on ne la croit pas de bonne fois lors ce qu’elle évoque ses éventuelles entraves.
Il n’ait pas rare qu’un individu ayant une déficience visuelle, s’en emporter les habituel stigmate (canne blanche, grosse lunette etc…) subissent des remarques sur sa lenteur ou sur son inexactitude. Rappelons ici que 80% des handicap sont non visible (maladies invalidantes, troubles psychiques, cognitifs ou autres).
Le fait que la déficience d’une personne soit considérée comme invisible, crée à lui seul une aggravation de son handicap. En effet, la difficulté engendrée par ces déficiences, est soulignée par la souffrance, que son handicap ne soit considéré comme tel.
2 Comment cette problématique peut-elle être envisagée par la VR ?
Comme les scénarios sensibilisent à la grossophobie, au sexisme, et plus largement, à la différence, traiter du handicap invisible demande de placer le porteur du casque dans une situation où il est en présence d'une personne porteuse d'un handicap invisible. En effet, il lui faudra éviter des écueils tels que montrer du doigt ou prononcer des adverbes comme 'là' ou 'ici' devant une personne déficiente visuelle, ou encore ne pas inclure une personne sourde dans une visioconférence non sous-titrée.
Le plus important pour sensibiliser au handicap invisible est de rappeler qu’il faut a priori ne pas être dans une démarche blasée ou trop sûre de soi. Il est préférable dans les premières approches de poser, de manière bienveillante, des questions à l’individu sur la teneur de ses besoins et de ses inquiétudes. Cependant, il faut toujours avoir en mémoire qu’une personne porteuse de handicap invisible peut souvent préférer se protéger sous une carapace. Il sera alors préférable de ne pas être insistant sur son handicap. De plus, la question des aménagements dont elle pourrait avoir besoin n'est pas un sujet qu’elle pourrait être habituée à traiter. Ainsi, de façon générale, il faut faire preuve de beaucoup de subtilité dans le choix des mots utilisés et dans l’interprétation qu’on pourrait en faire. Globalement, il ne faut pas partir du principe que, pour un handicap donné, s’appliqueront les mêmes difficultés ou les mêmes besoins, parce que chaque cas, même pour une déficience identique, est unique.
Ainsi donc, traiter du handicap non visible est extrêmement compliqué. Se raccrocher à des symboles clairs tels que la canne blanche ou le fauteuil roulant est plus aisé car ils donnent l'impression que l'appréhension d'un handicap visible serait plus simple. Peut-être que concevoir de manière générale l'accessibilité permettrait une meilleure compréhension du handicap invisible, puisque dans le cas de l'accessibilité pour tous, ou le Design For All (DFA), tout est adapté, que l'on ait un handicap ou non.
Rahima Aït Hamouda , "Mademoiselle Belmirette"
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